Rectocolite hémorragique

J’ai une rectocolite hémorragique

Maladie inflammatoire chronique intestinale, la rectocolite hémorragique atteint le rectum et/ou le côlon. Évoluant sous forme de poussées, elle nécessite un suivi régulier du gastro-entérologue.

Qu’est-ce que la rectocolite hémorragique ?

La rectocolite hémorragique (ou RCH) est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) de cause inconnue. Contrairement à la maladie de Crohn, elle n’atteint que le rectum et/ou le côlon (gros intestin) de manière plus ou moins étendue. Elle se caractérise par une alternance de poussées (avec symptômes) et de rémissions (sans symptôme).

Comment diagnostique-t-on la rectocolite hémorragique ?

Plusieurs examens permettent de diagnostiquer la RCH : – la rectoscopie qui peut être faite au cabinet du gastro-entérologue à l’aide d’un petit tube rigide introduit dans l’anus, permettant l’examen du rectum ; – la coloscopie, méthode utilisée pour examiner la totalité du côlon ; – la coloscopie dite « courte » ou « rectosigmoïdoscopie » qui permet d’examiner le rectum et le sigmoïde (dernière partie du côlon avant le rectum).

Quels en sont les symptômes ?

La RCH peut se révéler par divers symptômes :

– diarrhée avec des glaires et du sang ;

– « faux besoins » et/ou envies très pressantes d’aller à la selle ;

– douleurs rectales et anales avec contracture du sphincter ;

– douleurs abdominales (spasmes) ;

– nausées et vomissements.

Il est possible que des symptômes plus généraux surviennent : fatigue, amaigrissement, cassure de la courbe de poids et de la taille chez l’enfant, perte d’appétit, fièvre, pâleur. D’autres symptômes non digestifs associés à la maladie peuvent également être présents : douleurs articulaires, jaunisse, aphtes dans la bouche, nodules sur les jambes et les avant-bras, problèmes oculaires (œil rouge et douloureux).

Quelles sont l’évolution et les complications possibles de la rectocolite hémorragique ?

L’objectif est de permettre aux patients atteints de RCH de mener une vie proche de la normale. Mais l’évolution de la RCH est très variable : certains malades peuvent être gênés par la maladie au quotidien, et d’autres avoir des poussées espacées dans le temps de plusieurs mois, voire de plusieurs années. Les complications possibles de la RCH sont :

– une anémie en cas de saignements répétés ;

– une dénutrition si les diarrhées sont prolongées et importantes ;

– plus rarement, des colites très sévères avec des saignements abondants, une diarrhée profuse avec de la fièvre, une perforation du côlon.

Certaines complications graves peuvent entraîner l’ablation du côlon. Enfin, sur le long terme, le risque de cancer du côlon augmente chez les patients atteints de RCH. Un suivi régulier par coloscopie est indispensable après plusieurs années d’évolution.

Quelles sont les règles nutritionnelles à respecter ?

Lors des poussées, un régime sans fibre est recommandé. Un diététicien peut aider à adopter une alimentation qui couvrira tous les besoins du patient atteint de rectocolite hémorragique. Entre les poussées, il faut revenir à un régime normal.

Quels sont les traitements médicamenteux ?

Le gastro-entérologue définit un traitement adapté à chaque patient pour traiter les poussées et les éventuelles complications, prévenir les rechutes et maintenir un état nutritionnel correct (notamment chez l’enfant, afin qu’il puisse avoir une croissance satisfaisante). Plusieurs médicaments sont prescrits pour le traitement des poussées et, également, en traitement d’entretien continu ou prolongé pour prévenir les rechutes.

Quand doit-on opérer ?

Une intervention chirurgicale devient nécessaire quand les médicaments se révèlent inefficaces, en cas de complication aiguë (hémorragie massive, perforation), ou lorsqu’un cancer du côlon est détecté. Elle consiste, en général, à enlever totalement le côlon (dans ce cas, la partie terminale de l’intestin grêle est suturée au rectum), avec éventuellement ablation du rectum (dans ce cas, la partie terminale de l’intestin grêle est suturée au canal anal). Souvent, le chirurgien doit mettre en place de façon le plus souvent temporaire un anus artificiel (une poche de colostomie).

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